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Avril 2023

L'actualité commerciale vue par la CCI Paris IdF

Propriété intellectuelle au sein l’UE : le brevet européen à effet unitaire entrera en vigueur le 1er juin 2023

Après des décennies de négociations, le 1er juin 2023 marquera l’entrée en vigueur de deux volets indissociables en matière de propriété intellectuelle : le brevet européen à effet unitaire et le règlement des litiges centralisé dans toute l’UE par la Juridiction unifiée du brevet (JUB). Ce nouveau cadre va permettre de renforcer et de compléter l’actuel système de délivrance des brevets dans l’UE.

 

En mars 2011, le Conseil des ministres de l’UE après consultation du Parlement a autorisé un groupe d’Etats membres à mettre en œuvre une coopération renforcée en matière de propriété intellectuelle. Tous y participent, sauf l’Espagne et la Croatie.

 

L’accord sur le fonctionnement de la JUB voté par le Parlement en 2012 ne pouvait néanmoins entrer en vigueur avant le dépôt du 13e instrument de ratification ou d’adhésion et à la condition qu’y figurent les trois Etats membres dans lesquels le plus grand nombre de brevets produisaient leurs effets en 2012 (Allemagne, France et Italie).

 

La ratification par l’Allemagne le 17 février 2023 a ainsi permis cette entrée en vigueur.

 

 

Le brevet européen à effet unitaire va permettre une protection uniforme dans 17 Etats membres

 

Ce nouveau système va instaurer une protection uniforme des innovations des entreprises européennes dans 17 Etats membres lors de son lancement, étant précisé que huit Etats n’ont pas encore ratifié l’accord : Chypre, la République Tchèque, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. A terme, ce sont donc 25 Etats membres qui devraient l’adopter.

 

Pour rappel, les entreprises peuvent actuellement faire appel à deux systèmes coexistants :

 

  • Le brevet national qui doit être déposé auprès d’un office national tel que l’INPI en France et qui permet une protection au niveau national.

 

  • Le brevet européen délivré après une étude préalable de l’Office européen des Brevets (OEB) et qui produit des effets individuellement dans chaque Etat membre, selon ses règles, procédures et coûts associés. Les opérateurs doivent solliciter la protection dans chaque Etat membre en cas de besoin, c’està-dire effectuer des formalités pour que celui-ci soit validé et maintenu, en payant des traductions et des taxes annuelles notamment.

 

Désormais, les opérateurs pourront par le biais d’une seule demande, solliciter la protection uniforme dans tous les Etats participants à la coopération renforcée.

 

L’OEB apparaît comme la pierre angulaire de ce nouveau système puisqu’il sera le guichet unique des brevets européens et devra récolter les taxes lors des dépôts et des renouvellements.

 

 

L’obtention préalable d’un brevet européen « classique » auprès de l’OEB reste toutefois obligatoire.

 

En réalité, le « brevet unitaire » n’est rien d’autre qu’un brevet européen pour lequel l’opérateur sollicite que l’effet unitaire lui soit octroyé. Il ne remplace ni les brevets nationaux, ni le « brevet européen classique ». Il s’ajoute donc aux deux procédures déjà existantes et constitue une nouvelle option pour les entreprises.

 

En pratique, l’entreprise devra effectuer une « demande d’effet unitaire » après réception de la notification et au plus tard un mois après la publication au Bulletin européen des brevets de la mention de la délivrance du brevet européen.

 

Si la demande satisfait aux exigences fixées, l’OEB inscrira l’effet unitaire au Registre de la protection unitaire conférée par un brevet. De plus, l’effet unitaire ne pourra être inscrit que si le brevet européen a été délivré avec le même jeu de revendications pour tous les Etats membres participants.

 

Ce faisant, l’opérateur disposera d’un brevet européen avec effet unitaire, c’est-à-dire opérant dans les Etats participants.

 

 

Une procédure simplifiée et moins coûteuse pour une protection accrue

 

La demande d’effet unitaire fait l’objet d’une procédure simplifiée. Outre l’exigence de délai relative au dépôt de la demande, l’opérateur devra la présenter par écrit dans l’une des trois langues officielles de l’OEB (anglais, allemand ou français), l’accompagner d’une traduction du brevet européen dans une autre de ces langues, y faire figurer le numéro de brevet concerné et indiquer toutes les informations concernant le titulaire.

 

Une fois délivré, le brevet européen à effet unitaire a une durée de validité de vingt ans à compter du dépôt de la demande de brevet européen.

 

Selon l’OEB, le brevet européen à effet unitaire sera moins coûteux qu’un brevet européen classique validé et maintenu dans quatre Etats membres. De nombreux frais liés à la multiplication des demandes seront réduits ou supprimés : frais de traduction, diligences à réaliser et constitution d’un dossier dans chaque Etat membre, renouvellement annuel, etc.

 

 

La JUB aura compétence exclusive pour juger des litiges afférents aux brevets européens

 

Actuellement, les contentieux liés aux affaires de contrefaçon et de validité des brevets européens sont tranchés par les juridictions nationales, ce qui n’est pas sans poser des difficultés lorsque le contentieux se manifeste dans plusieurs Etats membres.

 

A compter du 1er juin 2023, la JUB, dont le siège est à Paris, aura vocation à connaître de manière exclusive des actions en contrefaçon des brevets européens, y compris à effet unitaire. Cela signifie que toute autre juridiction saisie de ce type de contentieux devra se dessaisir à son profit.

 

La création de la JUB était donc bienvenue puisqu’elle simplifie la procédure et met fin à la nécessité d’engager des actions dans des Etats membres différents ainsi qu’au risque de décisions divergentes. La sécurité juridique en sera également renforcée, car une jurisprudence harmonisée au niveau de l’UE sera établie en la matière.

 

A savoir : le brevet européen à effet unitaire sera le prochain thème du 13e Forum Europe organisé le 19 juin prochain par la CCI Paris Île-de-France. Pour consulter le programme et les modalités d’inscription, cliquer sur le lien suivant

 

Pour aller plus loin : 

 

A LIRE AVANT D'AGIR

En prévision de  la disparition du document administratif unique (DAU), la douane a publié un tableau de correspondance entre les rubriques de l’actuel DAU et celles de la nouvelle déclaration en douane. La dernière partie du tableau met notamment en évidence les données nouvelles qui n’existent pas dans le DAU.

 

Pour consulter le tableau, cliquer ici

OMC : les Etats-Unis ont formellement accepté l’Accord sur les subventions à la pêche amorçant une nouvelle étape pour son entrée en vigueur future

Le commerce international résiste aux vents contraires
10/05/2023

Les échanges internationaux ont progressé de 2,7 % l'an dernier, selon l'Organisation mondiale du commerce. Malgré un dernier trimestre décevant, c'est loin d'être le pire scénario redouté au début de la guerre en Ukraine. Des risques importants continuent de peser cette année.


Le commerce mondial a plutôt bien résisté aux chocs sanitaire et ukrainien. D'après les nouvelles prévisions de croissance de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) publiées ce mercredi, les échanges internationaux ont progressé de 2,7 % l'an dernier. Une hausse qui se rapproche de la prévision moyenne présentée il y a un an (3 %) alors que l'institution soulignait la très forte incertitude pesant sur l'économie mondiale et présentait des scénarios allant de 0,5 % à 5,5 %.

 

La performance de 2022 est donc honorable, même si elle est inférieure à la dernière projection publiée en octobre (+3,5 %) en raison d'un quatrième trimestre décevant. Une combinaison de facteurs ont pesé sur la fin d'année, explique l'organisation : « La hausse des prix mondiaux des produits de base, le durcissement de la politique monétaire en réponse à l'inflation et les flambées de Covid-19 qui ont perturbé la production et le commerce en Chine. »

 

Risque de fragmentation

Ainsi, le commerce international a résisté à l'enchaînement de chocs : la demande des consommateurs est restée forte, les chaînes d'approvisionnement perturbées par la crise sanitaire ont pu se reconstituer au cours de l'année et les pays se sont bien adaptés au bouleversement des échanges , notamment agricoles, engendré par la guerre en Ukraine. ​L'économie mondiale ne s'est pas fragmentée autour de blocs rivaux, comme l'organisation le redoutait il y a un an.

 

Le risque de fragmentation est cependant toujours présent. « Le narratif sur l'interdépendance économique porteuse de prospérité et de sécurité a complètement changé », s'est inquiété Ralph Ossa, économiste en chef de l'OMC, lors de la présentation du rapport.

 

Dans un communiqué, la directrice générale de l'organisation, Ngozi Okonjo-Iweala, appelle à poursuivre « une coopération multilatérale en matière de commerce », comme lors de la dernière conférence interministérielle en juin. Une série d'accords avait alors été signés sur les subventions à la pêche, la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid, la lutte contre l'insécurité alimentaire ou encore le prolongement du moratoire sur les transactions électroniques.

 

Ralentissement moins marqué en 2023

En 2023, les effets de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine ne devraient pas se dissiper, prévient l'organisation genevoise. Mais celle-ci anticipe un ralentissement moins marqué des échanges : +1,7 %, contre 1 % estimé en octobre dernier. Entretemps, les prévisions de croissance du PIB mondial ont été légèrement revues à la hausse (de 2,3 % à 2,4 %). Et la situation pandémique s'est apaisée en Chine. La levée de la politique « zéro Covid » en fin d'année « devrait libérer la demande de consommation accumulée dans le pays et stimuler ainsi le commerce international », explique l'OMC.

 

Risque d'instabilité financière

Attention, cependant, à un autre risque qui pèse sur l'économie mondiale, alerte Ralph Ossa : « Les hausses de taux d'intérêt dans les économies avancées ont aussi révélé des faiblesses dans les systèmes bancaires qui pourraient aboutir à une instabilité financière plus large s'il n'y est pas remédié. » Le vent de panique suscité par la faillite , il y a un mois, de la Silicon Valley Bank, dont le portefeuille obligataire avait été déprécié par la forte remontée des taux, est toujours dans les esprits.

 

Dans un rapport publié mardi, le Fonds monétaire international (FMI) appelle lui aussi à la vigilance sur le sujet , soulignant qu'après les banques, c'est au tour du secteur financier non bancaire - les assurances, fonds de pensions et fonds d'investissement - de faire courir un risque accru à la finance mondiale, du fait de leur exposition aux conséquences de la hausse des taux.

 

Ce risque, qui s'ajoute aux tensions géopolitiques, rend l'OMC de nouveau très prudente pour 2024 : l'organisation table sur un rebond des échanges internationaux de 3,2 %, tout en soulignant que son estimation est « teintée d'une incertitude plus forte que d'habitude ».

 

 

Sophie Amsili 

 

Les Echos, 5 avril 2023.

Brexit

Publication au JOUE du 17 avril 2023 de la Décision établissant les modalités liées au cadre de Windsor

 

Royaume-Uni

Douane UK : publication du projet de nouvelle procédure import progressivement mise en œuvre à compter d’octobre 2023

Algérie

Fin de la période de tolérance au 29 mars 2023 concernant l'obligation de code-barres sur les étiquetages de certains produits importés

Arabie Saoudite

La Convention de la Haye relative à l'Apostille est entrée en vigueur le 7 décembre 2022

Mauritanie

A compter du 15 mars 2023, de nombreuses marchandises devront être accompagnées d'un certificat de conformité PVMC (contrôle de conformité avant embarquement)

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S'approprier les principes généraux de la douane : 23 mai

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