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Le Chèque Relance Export (CRE) une nouvelle fois prolongé !

20/06/2022

Le CRE a été une nouvelle fois prolongé ! Il couvrira les prestations éligibles jusqu’au 15 avril 2023. Les demandes devront toutefois être adressées au plus tard le 15 décembre 2022 et ce, avant la réalisation de la prestation.

Le nombre de chèques auxquels les PME et ETI peuvent prétendre a également été revu à la hausse. Désormais, 7 CRE pourront être accordés par entreprise. 6 pour une prestation individuelle ou collective et 1 pour la catégorie formation.

 

Pour rappel :

 

Le CRE prend en charge 50% des dépenses éligibles (pour des prestations d’un montant minimum de 500 euros HT y compris pour le CRE formation) jusqu’à :

 

  • 2 000€ d’une prestation d’accompagnement individuel (ex : audit, priorisation des marchés prospection individuelle, communication, etc) ;
  • 1 500€ d’une prestation d’accompagnement collectif vers des marchés cibles (ex : prospections collectives, rendez-vous professionnels) ;
  • 2 500€ pour la participation à un pavillon France sur un salon à l’étranger.

A savoir : Depuis le 22 novembre 2021, les entreprises peuvent solliciter un "Chèque Relance Export Traduction". Ce chèque a pour objet de prendre en charge tout ou partie des frais de traduction liés à une prestation individuelle ou collective pour laquelle l'entreprise bénéficie déjà d'un CRE à titre principal. Le "Chèque Relance Export Traduction" est un complément de financement.

 

Les prestations de traduction textuelle, contractualisées devront impérativement être opérées via la plateforme dédiée : https://www.teamfrance-export.fr/solutions/cheque-relance-export

 

Le « CRE Formation »

 

  • Le CRE Formation prend en charge 50% d’une prestation de formation continue, jusqu’à 1 500 euros.  Les formations concernées sont des formations de 1 à 2 jours liées au commerce international, s’adressant aux chefs d’entreprises, directeurs export et à leurs équipes.
N’hésitez pas à découvrir nos formations dédiées au commerce international en cliquant ici.

 

A noter : Le CRE peut être cumulable avec une aide régionale sous réserve d’éligibilité, dans la limite des plafonds prévus par les règlements respectifs de chacun des dispositifs. Le montant de l’aide sera versé à l’issue de la prestation, sur pièces justificatives. Plus d'informations, en cliquant ici.

 

Découvrez l’ensemble des prestations éligibles au CRE en cliquant ici.

 

Retrouvez toutes les informations utiles sur le CRE sur le site de la Team France Export.

 

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Le MACF en 2026 : entrée dans la phase définitive et nouveautés du règlement (UE) 2025/2083

01/12/2025

À partir du 1er janvier 2026, le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF / CBAM) entre réellement dans sa phase opérationnelle. Après plus de deux ans d’application transitoire, cette étape marque le basculement vers un régime pleinement contraignant pour les importateurs européens. Constatant les difficultés techniques et administratives rencontrées depuis 2023, le législateur européen a adopté le règlement (UE) 2025/2083 du 8 octobre 2025, qui ajuste et simplifie plusieurs aspects essentiels du dispositif. L’objectif est clair : alléger la charge pesant sur les entreprises sans affaiblir l’ambition environnementale.

1. Pourquoi un nouveau règlement ?

Mis en place en 2023, le MACF est l’un des piliers clés de la stratégie climatique européenne. Il vise à éviter les fuites de carbone en imposant à certaines importations un coût équivalent à celui supporté par les producteurs européens soumis au système d’échange de quotas d’émission (EU ETS).

La montée en puissance progressive du mécanisme a révélé plusieurs difficultés : lourdeur administrative, complexité des calculs d’émission, hétérogénéité des données fournies par les fabricants étrangers, et forte pression sur les PME. Le règlement 2025/2083 intervient précisément pour répondre à ces problématiques, à un moment où l’Union s’apprête à quitter la phase transitoire (2023-2025) pour entrer dans la phase définitive, dès 2026.

L’esprit de la réforme est double :  Simplifier sans dénaturer et renforcer le cadre tout en permettant aux importateurs de s’adapter.

 

2. Trois points majeures à retenir

1) Un seuil unique de 50 tonnes/an pour alléger les obligations des petits importateurs

Le nouveau texte introduit un seuil annuel de 50 tonnes de masse nette cumulée de marchandises relevant du MACF. Il ne s’agit pas d’un seuil “par type de marchandise”, mais d’un volume total, toutes catégories confondues.

 

Conséquences :

  • Les importateurs situés en dessous de 50 t/an sont exemptés de toutes les obligations MACF (déclaration, achat de certificats, statut de déclarant) ;
  • Ceux qui dépassent ce seuil doivent obtenir le statut de déclarant MACF autorisé avant d’atteindre ce volume ;
  • Plus de 99 % des émissions importées restent dans le champ du mécanisme.

La possibilité de déléguer la gestion à un tiers (notamment un représentant en douane indirect disposant d’un numéro EORI) est confirmée, mais l’importateur conserve toujours la responsabilité finale.

 

2) Décalage du calendrier pour la vente des certificats

La réforme confirme une articulation importante entre les obligations déclaratives et l’achat des certificats.

  • La déclaration annuelle portant sur l’année N doit être déposée au plus tard le 30 septembre N+1. 
    Première échéance : 30 septembre 2027 pour les importations 2026.
  • La vente des certificats MACF, initialement prévue en 2026, est reportée.
    La Commission fixera la nouvelle date par acte délégué, annoncée pour février 2027.
  • Les certificats pour les émissions de 2026 seront achetés et restitués en 2027, puisque leur vente ne commencera qu’à partir du 1er février 2027.
  • En parallèle, l’obligation d’avoir un stock tampon de certificats en cours d’année est assouplie : la couverture trimestrielle passe de 80 % à 50 % des émissions cumulées, offrant une flexibilité financière appréciable.

3) Clarification du périmètre et des règles de calcul des émissions

L’exemption de minimis fondée sur le seuil unique de 50 tonnes de masse nette cumulée s’applique aux importations de fonte, fer et acier, aluminium, engrais et ciment.


En revanche, les importations d’électricité ou d’hydrogène ne devraient pas être incluses dans l’exemption de minimis en raison des caractéristiques particulières de ces secteurs.

 

Concernant la calculabilité des émissions :

 

  • L’importateur peut utiliser des valeurs par défaut simplifiées, basées sur la moyenne des dix pays les plus émetteurs, majorée d’un coefficient ;
  • Le recours à un vérificateur accrédité devient obligatoire uniquement lorsque l’importateur préfère déclarer les émissions réelles ;
  • La méthode de prise en compte du prix du carbone déjà acquitté dans le pays d’origine est clarifiée pour éviter toute double imposition.

Ces ajustements répondent à deux demandes récurrentes des opérateurs : réduire les coûts de vérification et simplifier la collecte de données auprès des fournisseurs étrangers.

 

L’entrée en vigueur définitive du MACF en 2026 marque une étape importante pour les entreprises opérant à l’international. Avec le règlement 2025/2083, l’Union européenne cherche un équilibre entre rigueur environnementale et pragmatisme opérationnel. Les nouvelles règles : seuil unique, flexibilités calendaires, simplification des calculs, allègement des obligations pour les petits importateurs, rendent le dispositif plus lisible et plus facilement applicable. Les entreprises doivent désormais anticiper 2026 comme la première année pleinement comptabilisée, avec une première déclaration prévue en septembre 2027.

 

Pour aller plus loin: